Projets de recherche
La bauxite, matière première de l'alumine, contient naturellement des minéraux lourds. Parmi ceux-ci se trouve le zircon (ZrSiO4), minéral naturellement radioactif par remplacement d'atomes de Zirconium par de l'Uranium. Lors du traitement de la bauxite par le procédé Bayer, les résidus (boues rouges) seront enrichis passivement en toutes les phases minérales ne contenant pas de l'aluminium et de ce fait présenteront une proportion de zircon, et donc une radioactivité supérieure à celle de la bauxite originelle. On parle alors de radioactivité naturelle renforcée. En règle générale, les riverains des stockages n'ont pas connaissance de cette radioactivité naturelle renforcée, d'autant plus que les entreprises responsables ne communiquent pas sur ce point. Cependant, récemment, cette question de la radioactivité naturelle renforcée a connu une certaine médiatisation à la faveur de plusieurs événements récents, dont l'avis du Parc National des Calanques sur la modification des rejets en mer et du stockage à terre des boues rouges par Alteo.
L'OHM BMP été interpellé à plusieurs occasions, notamment lors du séminaire de Juillet 2014 sur cette question par la société civile, en particulier sur les possibles impacts en termes de risques environnementaux et sanitaire. Il nous parait important d'essayer de répondre à cette demande sociétale.
Les objectifs de cette étude préliminaire sont donc de faire un état des lieux des connaissances et des mesures existantes autour du site de Mangegarri, de faire des campagnes de mesures sur les matériaux proprement dits (bauxite et boues rouges) et une première cartographie de la radioactivité ambiante autour du site de dépôt. Des mesures seront également faites sur des prélèvements atmosphériques déjà effectués autour du site.
Les résultats attendus sont une première évaluation la plus objective possible de la problématique de la radioactivité naturelle renforcée autour du site de Mangegarri afin de pouvoir estimer si les craintes évoquées tant par des riverains que par des associations sont réalistes, avant de lancer ensuite une étude plus complète sur un suivi environnemental du site.
- Bassin Minier de Provence
Porteur
Participants
Docteur ès Sciences, DR2 CNRS depuis 1990,
Thématiques de recherche : géochimie, minéralogie, pollution atmosphérique particulaire
Coordinateur du Projet PACTES-BMP : Particules Atmosphériques dans le Bassin Minier de Provence : Caractérisation,
Toxicologie et Evaluation Sociétale (Financement ADEME-Industriels-Communauté du Pays d'Aix)
Coordinateur scientifique du projet ICOS@O3HP (tour de mesure des GES), soutenu par l'INEE, la région PACA et le FEDER
Dr en Géographie
IGE EHESS de 2004 à 2012
IGE CNRS depuis 2012
Thématiques de recherche : géographie humaine, géomatique, environnement, aménagement, zoogéographie.
Coordinateur scientifique de l'OHM-BMP
Depuis 09/2012 : Maitre de conférences de l'Université de Nîmes
2011-2012 : Ingénieur-Chercheur au Commissariat à l'Energie Atomique // Laboratoire de développement Analytique Nucléaire, Isotopique et Elémentaire
2010 : Doctorat en Géosciences Marines – spécialité Géochimie Isotopique (Université de Brest)
Sept 2004 : Maître de conférences à l'Université de Nîmes (30) - Section CNU 35 – Géosciences de l'Environnement, spécialité Géochimie Isotopique.
2000-2004 : Post doctorat à l'Agence Nationale pour la gestion des Déchets Radioactifs (ANDRA) et au CNRS en collaboration avec l'Institut de Radioprotection et de Sureté Nucléaire (IRSN).
1996-1999 : Thèse de doctorat de l'Université de Montpellier II, réalisée au CEA de Marcoule, Service de Confinement des Déchets (Altération des matériaux vitreux, mécanismes, cinétiques et modélisation).
Axes de recherche
Mise en œuvre des outils de la géochimie isotopique (isotopes radiogéniques et stables) en réponse aux problématiques : (1) de l'analyse de sûreté des sites de stockage de déchets nucléaires: durabilité des matériaux, interactions entre matériaux, traçage de paléocirculations ;
(
2) des risques sanitaires : transferts sol-plantes de polluants et d'éléments. Application à (i) l'analyse des risques liés à l'ingestion de végétaux cultivés en milieu pollués par des pesticides ou des radioéléments; (ii) Protection des produits agro-alimentaires via le traçage de leur origine géographique.