Héloïse Verdier soutiendra son stage de Master 2P IngéBio mercredi 12 septembre à 11h, salle des thèses de la Faculté des Sciences de Saint-Jérôme. Ces travaux ont été réalisés dans le cadre du projet MARS (Microbial diversity Assessment in Redmud Soils), financé par l’AO 2018 de l’OHM BMP.
Résumé : Pour satisfaire la production mondiale d’aluminium, l’alumine (Al2O3) est extraite efficacement du minerai de bauxite grâce au procédé Bayer, reposant sur une attaque alcaline à chaud et à forte pression.
Cependant, ce procédé génère des résidus d’extraction en grande quantité, communément appelés boues rouges. Ces derniers sont caractérisés par un pH alcalin, une salinité et une conductivité élevés, une texture compacte ainsi qu’une faible teneur en matière organique et en éléments nutritifs. Peu d’études se sont intéressées à l’impact des boues rouges sur la composante biologique des sols, et en particulier sur les microorganismes. La majeure partie des travaux à ce sujet concerne des projets de neutralisation physico-chimique des résidus en vue d’une potentielle valorisation. Pourtant, d’autres méthodes de valorisation plus durables existent comme le phytomanagement assisté par les microorganismes. Dans ce contexte, les plantes halophytes et les micro-organismes (symbiotiques ou non) associés à leur rhizosphère présentent un potentiel intéressant pour améliorer la qualité des sols, en particulier dans les environnements hypersalés et alcalins. Le but de cette étude a donc été d’étudier et de comparer les communautés microbiennes issues de sols et de rhizosphères de Suaeda vera, plante qui se développe à la fois dans des écosystèmes littoraux hypersalés et sur des dépôts de résidus de bauxite. Puis, à une échelle plus fine, il a été d’évaluer l’impact du système racinaire sur les propriétés physico-chimiques des sols et, indirectement, sur la structure des communautés microbiennes édaphiques. Les résultats ont mis en exergue une diversité microbienne remarquable adaptée aux conditions de salinité.
Ce travail a bénéficié d’une aide de l’Etat gérée par l’Agence Nationale de la Recherche au titre du Labex DRIIHM, programme « Investissements d’avenir » portant la référence ANR-11-LABX-0010