L’épopée du charbon ne s’est pas terminée en laissant un territoire en crise, en proie au chômage et dépourvu de toutes perspectives de développement économique. Dès la fin des années 1960, la création de la SOFIREM engage une période d’anticipation de la fermeture de la mine, qui conduit à la diversification des activités industrielles dans le périmètre des 17 communes. La zone de Rousset voit s’implanter et se développer la microélectronique et devient le premier centre français de production, de recherche et de développement du secteur. Cette spécialisation est renforcée en 2004 avec l’ouverture à Gardanne du Centre Microélectronique de Provence, sous l’autorité de l’Ecole Nationale Supérieure des Mines de Saint-Etienne. La reconversion reste néanmoins un sujet d’actualité : d’une part des friches industrielles sont à réaménager, et d’autre part le subventionnement à l’installation d’entreprises doit s’arrêter en 2011.
Avec l’essor des mobilités pendulaires et des nouvelles pratiques résidentielles, le bassin s’inscrit aujourd’hui dans la dynamique de l’aire métropolitaine d’Aix-Marseille. L’urbanisation gagne sur les espaces agricoles et forestiers ; les navettes domicile-travail augmentent et posent de sérieux problèmes de déplacement ; les espaces naturels sont investis par des citadins en quête de "nature" ; les activités industrielles "traditionnelles" (usine d’alumine, centrale électrique") sont contestées par les nouveaux habitants ; la perspective du passage de la Ligne à Grande Vitesse Paris-Nice inquiète et fait débat.
L’unité du bassin n’est désormais plus de mise. La carte de l’intercommunalité, qui s’est mise en place au début de la décennie 2000 et structurée en 2014, fait apparaître son morcellement. Au Nord et à l’Ouest, la Communauté d’agglomération du Pays d’Aix englobe onze communes*. Au Sud, six communes ont rejoint la Communauté d’agglomération du Pays d’Aubagne et de l’Etoile.
* Gardanne et Gréasque ont intégré la CPA d’Aix le 01/01/2014.