Projets retenus par l'OHM BMP
76 résultats
Porteur: Pierre FOURNIER
Coporteurs:
Porteur: Claude NAPOLEONE
Coporteurs:
Porteur: Daniel BLEY
Coporteurs: Carole BARTHELEMY
Porteur: Samuel ROBERT
Coporteurs:
Porteur: Kristell MICHEL
Coporteurs: Guillaume FANTINO
Porteur: Pierre Bateau
Coporteurs: Sophie Gachet
Disciplines:
EcologieEconomieGeographieSociologieMots clés:
EnvironnementBases de donnéesStatistiquesSociodynamiqueRésumé:
Le présent projet s’intéresse aux mécanismes de « gestation » des bases de connaissances et des systèmes d’évaluation relativement aux effets environnementaux et à leur dynamique. De façon générale, de très nombreuses études ont été conduites sur les facteurs de la conscientisation environnementale des populations et sur ceux en particulier qui pouvaient avoir une influence sur les décisions (Junyi & Tatsuyoshi, 2007). La plupart des enquêtes portent sur de publics adultes et tentent de décrire et de comprendre les comportements vis-à-vis des effets environnementaux (Gardner & Stern 2002). On trouve aussi des enquêtes en Angleterre, aux USA et au Canada sur les attitudes enfantines (Brown, 1984; Brown, Henderson, & Armstrong, 1987; Eiser, Spears, & Webley, 1988; Hicks, 1991, 1996, 1998; Hicks & Holden, 1995; King, 1995 ; Barraza, 2001). La littérature française est moins abondante sur ce dernier sujet. Le Bassin Minier de Provence offre un terrain d’étude particulier en raison de la marque de la rupture dont il est l’objet et qui a motivé la mise en place de l’OHM. Les transformations socio-économiques qui marquent le territoire depuis dix ans modifient sensiblement les bases de connaissance des acteurs présents et futurs. Fondés jadis essentiellement sur une acquisition de connaissance « expérientielle » plus qu’éducationnelle ou médiatique, les modèles d’actions sur lesquels s’appuyaient les paysans-mineurs du bassin étaient marqués par une série de représentations concernant l’environnement et un ensemble de valeurs partagées par le lien créé par l’activité minière. Les modèles d’aujourd’hui comportent plus fréquemment la marque de l’éducation initiale et de la connaissance médiatisée. Cependant, l’hétérogénéité croissante des populations de l’aire entraîne au contraire une dispersion des conceptions du bien être. De plus, on peut penser que la rupture centrale étudiée provoque des effets très différenciés selon le point du bassin où l’on se place. La dimension spatiale des bases de connaissances et des systèmes d’évaluation est donc à prendre en considération. Ainsi, on peut postuler que la gestation des bases de connaissances qui sous-tendront les décisions futures, telle que perceptible au travers de l’observation de jeunes enfants, s’effectue selon des routes différentes selon l’espace d’abord et selon diverses autres variables (éventuellement corrélés à l’espace) telles que l’origine sociale, l’ancienneté sur le territoire (descendants de mineurs, salariés des entreprises de la zone ou simples résidents ayant une activité principale ailleurs). L’évolution des systèmes d’évaluation est influencée par la dynamique de la base de connaissance. En particulier cette dynamique est créée par l’action menée par les individus pour accroître leur base de connaissance et réduire l’incertitude que provoque ses insuffisances. Cette dynamique amène à l’expression d’une « demande sociale » de savoir environnemental par laquelle la collectivité interpelle ceux qui sont en mesure d’enrichir les bases de connaissance. Parmi eux, notre intérêt dans ce projet se porte sur les chercheurs qui appartiennent aux institutions de la recherche scientifique. Ce sont eux qui apportent des éléments relatifs aux paramètres physiques et biologiques que l’on cherche à évaluer.